Acrochage Van Nuffel> Discipline :  Installations / Sculptures


*Photos Rino Noviello

 

 

 


Notre galerie a choisi la s.a. Léon Eeckman pour assurer les nombreuses expositions qu'elle organise

Daniel Aulagnier

Lorsque Daniel Aulagnier apparaît sur la scène artistique, dans les années 70, à l’époque des performances, ses « tragi-technies » et autres « hard » système le conduisent à invertir son propre corps dans des processus et des dispositifs paratechnologiques. Par la suite, le corps n’a pas disparu, mais il s’est intégré métaphoriquement – il s’est extériorisé – à un corpus machinique  et dans le jeu des tensions et des forces qui s’y exercent.

 

 

Silvia Bauer

Artiste multiple d’origine autrichienne, SILVIA BAUER,  vit et travaille à Bruxelles.

Diplômée en sculpture à l’Académie de Watermael-Boitsfort chez Gérald DEDEREN, formée dans les ateliers du Lakeview Art Center ( Peoria, Illinois, USA ) et chez  Ingeborg WEIGAND ( professeur de peinture  à Munich, en Allemagne ), elle s’exprime aussi bien en sculpture qu’en peinture et dessin.

Nombreuses expositions en Belgique et à l’étranger.

 

Annie Brasseur

LE GESTE TEMPERE PAR LA GEOMETRIE

Dans un premier temps, les lames de caoutchouc sont portées par une âme d’inox.

Progressivement, la matière souple se libère du support pour une expression ludique, minimale, illimitée. 

 

Philippe Cardoen

Extrait de   ONDE DE CHOC

Il y a des œuvres ambitieuses qui concentrent en elles-mêmes une charges explosive répondant à la violence du monde. Livrées à nos batailles, elles se posent en miroir réfléchissant nos facettes de tous les possibles. « Les gises » de Philippe Cardoen agissent comme telles, froides et imparables, elles brutalisent, blessent, questionnent au-delà de toute maîtrise.

Pascale Viscardy   

 

 

Nathalie Doyen

Nathalie Doyen élabore ses travaux en douce simplicité.

Oeuvrant par expérimentations et intuitions, elle crée minutieusement une multitude de modules qui - assemblés - composent un espace graphique et musical. Elle y interroge la structure mais aussi le mouvement, le rythme et le temps.

Chacune de ses expositions matérialise un état précaire révélateur d'un vaste processus de création imperceptible. "La mise en vue" est ici comparable à une cristallisation éphémère de recherches en perpétuelles transformations.

 

Hughes Dubuisson

J’entretiens avec la peinture un rapport avant tout l’ordre affectif et physique dans le sens où je cherche, en l’aidant à se réaliser, à établir une relation de corps à corps avec celle-ci. Support métaphorique de la relation sexuelle, quête existentielle où l’acte pictoral semble s’inscrire et faire la résurgence d’un état primitif profondément archaïque. Il y a dans l’action de caresser, décraser, de pénétrer, de malaxer la pâte compacte et peu diluée, devenue substitut de la chair, de la boue, du putréfié, le besoin, la nécessité de combler par la tactilité un vide, un manque de "contact" avec le monde imprenable à nous.
 

Bernard Goethals

A l'origine, il y eu l'envie de donner une nouvelle vie à deux matériaux récupérés dans la rénovation d'une ancienne ferme: morceaux de charpente en chêne vieux de deux cents ans et fragments de linteau en pierre bleue.

Envie de les confronter, de les juxtaposer, de les assembler, de les accoupler...

Envie de leur écrire une nouvelle histoire tout en conservant les traces de leur passé et de l'artisan qui les ont façonné.

Assemblage de deux matières, l'une minérale l'autre organique, l'une inerte l'autre vivante, le masculin et le féminin, le yin et le yang...

Taille directe de la pierre et du bois, de la matière essentielle qui inspira déjà, dés nos origines, les fétiches protecteurs de l'homme primitif.

Recherche d'un épurement formel et d'un dénuement de tout artifice superflu visant à l'expression des potentialités premières du matériau.

Recherche d'une écriture nouvelle à réinventer à chaque confrontation avec la découverte d'un support inconnu et encore vierge de toute intervention extérieure.

Répétition d'un geste, d'un coup de ciseau et du maillet ou de la pointe et de la massette, qui crée un rythme, une musicalité amenant parfois une résonnance particulière de la matière.

Envie de comprendre le matériau, de s'en approcher au mieux afin d'exprimer ce que le bois ou la pierre induise dans leur essence et dans leur forme. En respecter l'identité tout en en transcendant le relief et le toucher.

Patrik Guaffi

L'ensemble de mes travaux est basé sur l'altération psychologique des souvenirs et de la mémoire, sur la perte - recherche d'une Identité obtenue par l'incidence d'autrui.

Stèle natale ou mortuaire, célébration d'un symbole de stabilité vis-à-vis du futur présent et de la mémoire d'une existence non vécue ou oubliée

Mireille Liénard

Voici près de dix ans que Mireille Liénard s'adonne à la sculpture. Pas à n'importe quelle sculpture. En effet, l'artiste belge aime se nourrir de littérature, de philosophie et d'histoire pour créer des oeuvres contemporaines, véritables échos en trois dimensions de mythes, de citations... Il faut dire que Mireille Liénard travaille non seulement en Belgique mais aussi, depuis quelques années, en Grèce. Aussi, fortement imprégnée de la culture d'une des plus grandes civilisations de l'Antiquité, trouve-t-on régulièrement dans son oeuvre des citations de Platon, d'Homère...  mais aussi du poète français Charles Baudelaire, plus proche de ses origines. Voilà qui donne le ton !

Hugo Leon Morales

L'oeuvre de l'artiste Chilien Hugo Morales est d'une approche subtile. Notre regard se pose d'abord sur ses sculptures immédiatement identifiables. Ce premier degré de lecture laisse place à un questionnement plus profond qui se mêlent de symboles parfois mythologique, parfois religieux ou social. C'est avant tout une démarche émotionnelle qui domine son oeuvre.

Les sujets qu'il choisit, sont donc liés à sa vie personnelle. La première rencontre avec l'objet est accidentelle. Elle est un prétexte à la créativité de l'artiste. L'émotion surgit de cette rencontre inattendue. Hugo Morales est un contemplateur, il observe une situation qu'elle soit sociale, politique ou religieuse avec son propre regard.

Ensuite vient le processus créatif. Il tient pour lui d'une mise en évidence de cette émotion ressentie.  “Actuellement l'art contemporain est éphémère. La diffusion d'une oeuvre par voie de médiatisation de masse entraîne sa rapide disparition de la mémoire collective”. Hugo Morales tente de stopper ce processus de disparition en le liant à la matière que ce soit par la pierre, le métal ou la terre. Comme tout sculpteur ce processus passe par la durée de l'acte de création. L'art perdure alors que l'univers lui-même change à son allure vers sa disparition.

La question centrale de son travail se résume à l'essence de l'existence. Il brise les références telles que l'économie et la religion dans lesquelles nous nous réfugions  et rend conscient cette fragilité de l'existence.

La série des bateaux renvoie à cette question. Dans certaines religions le bateau transporte le mort vers l'au-delà. La forme de ceux-ci vu d'en haut renvoie à un vagin ouvert. Celui-ci est une porte ouverte vers le monde. Tout humain est condamné dès la naissance, tout comme l'univers.

Pachamama, la terre-mère est un autre symbole féminin que l'on retrouve dans son œuvre dans un rapport discret à la terre. Un nuage entourant une montagne symbolise le pilier de la vie. Au Chili, ce genre de paysage est fréquent. Les sillons marqués dans la pierre bleue nous suggèrent les plis d'une robe.  

Une sculpture est vivante en tant que sculpture mais morte en tant qu'artefact.  De l'objet observé Hugo Morales n'en garde que son essence : une suggestion de sa forme la plus simple qui dit plus que ce que l'on voit. Il y a deux lectures possibles : la première tient de l'observation pure, la seconde est religieuse ou sociale. L'œuvre ne renvoie plus uniquement à un objet, mais à l'émotion de l'artiste.

          Frédéric Bastin  

Christian Rolet

Christian Rolet affectionne les matières. Il ne se contente pas d'apposer de l'huile ou de l'acrylique sur une toile. Il lui faut diluer le produit, le combiner avec de la cire ou du sable, mettre en continuité le lisse et le râpeux, le translucide et l'opaque. Conséquence, sa peinture est à la fois d'évidence et de mystère, limpide et complexe. L'aléatoire se conjugue avec le voulu.

La forme identifiable avec l'évanescence abstraite.
De là sans doute la fascination irradiée par la majorité de cette production.
La thématique se rapproche de la pratique picturale. Elle met en présences féminin et masculin, femme et homme.

Olivier Colassin & Jean-Baptiste Ryelandt

Créateurs de fétiches, metteurs en scène de fantasmes et d’effets sonsoriels, nous choisissons des thèmes bateau, tout public, au lourd vécu et donc fortement connotés. Ainsi s’offre à nous une large palette d’émotions puisées dans un fatras d’illusions.

Nous lions chaque thème à un médium emprunté au quotidien : le spectacle va être traité sous la forme de miroirs, les péchés sous la forme de luminaires. A l’intérieur du thème spectacle, par exemple, nous créons par sujet (music-hall, show religieux, corrida,...) un meuble miroir lui correspondant et destiné à se métamorphoser au cours de son élaboration.

Il ne s’agit pas de donner un avis sur les sujets traité mais plutôt d’en saisir le potentiel poétique et narratif.

Autour du couple de base (sujet/médium) se construit le fétiche, univers riche en allusions, faisant appel aux manipulation du spectateur :

ouverture, enclenchement de mécanisme, jeu de son et lumière, ... Ces manipulations réveillent en lui réflexions et souvenirs. Il devient acteur, participant indispensable à la création.

Olivier Colassin & Jean-Baptiste Ryelandt

 

 

Chantal Sallustin

Née a Bruxelles en 1957- Vit à Rixensart

Diplômée en Arts Plastiques à l’Institut Bischoffsheim et à l’école des Beaux-arts de Wavre en gravure.

Professeur de dessin scientifique et de dessin d’après nature à l’Institut Bischoffsheim depuis 1982.

Influencée par les cours de dessin scientifique et de dessin d’après nature,

la géométrie est de loin ma principale source d’inspiration et d’autant plus losqu’elle se met en dualité avec les corps humains.

«Les images naissent spontanément, une fois que l’inspiration est là, l’outil du graveur suit.»

Marc Vandemeulebroek

Le bois, indissociable de l’arbre, est assurément un choix conscient dans mes travaux .

La charge symbolique de cette matière née de la conjonction de forces souterraines et de l’élan vital, la structure du tronc rythmée par le temps, le rappel incessant de la nature originelle, tout me pousse à l’élaboration d’un travail propice à la méditation…

 

Marc Vandemeulebroek  

« A la fois fort, fragile et un rien sacré, le bois accompagne l’aventure humaine depuis la nuit des temps. Quand l’artiste le façonne, il renaît et prend, au gré des inspirations créatrices, des formes nouvelles qui sont autant de morceaux de vie rendus…..  La matière infiniment respectée s’éveille sous les doigts agiles de l’artiste qui joue comme l’enfant qu’il fut, ou qui se fait savant comme l’architecte qu’il est. »

Colette Bertot

 

Valérie Vogt

Je suis peintre et la peinture avec sa surface unique exigeant la résolution, l’intégration des opposés, est pour moi d’une infinie richesse. J’y ai toujours cherché l’expression de lieux, d’espaces abstraits, dans lesquels nous puissions nous tenir dans toute notre verticalité. Tout signe appartenant au temps et à ses fluctuations, à ses transformations a toujours retenu mon attention. C’est ainsi que naturellement mes espaces picturaux sont devenus des Templum, ces espaces de la Rome antique délimités par les Augures qui y observaient le vol des oiseaux. En réalité des espaces-temps.

Les deux schèmes principaux qui organisent tous mes espaces picturaux sont la mémoire et le rythme. C’est dans la superposition infinie de « tissages » de couleurs que l’espace se forme petit à petit. Chaque couche picturale est la résultante d’un geste unique libéré de toute intentionnalité (il n’est donc pas le reflet d'une émotion, mais d’une disponibilité). Les multiples couches mutent en strates mémorielles qui, interagissant entre elles, rendent l’espace de plus en plus complexe et chargé d’épaisseur. Elles le transfigurent ainsi en lieu d’une lente anamorphose. En partageant ses stratifications infinies avec tout ce qui est, la mémoire rend possible l’ouverture à l’autre, au monde. Le rythme conçu comme qualitatif, synchroniciste, et non pas métrique ou quantitatif, est ce qui permet de rassembler le discontinu du monde et de notre expérience. Toujours en mouvement, il est ce qui préside à nos transformations incessantes, il est la matière du sens se faisant. Le rythme est ce qui nous plisse et nous lisse.

La temporalité, dans toute sa mouvance et son irréversibilité, a pris alors une importance de plus en plus grande. C'est ainsi qu'est née l'installation "Punctum",  composée d'une suite de variations épousant les heures du jour (et de la nuit), forme empruntée à une structure occidentale séculaire.

Un tissage de noir et de blanc figurant l’expression de notre spatio-temporalité extérieure, constituent des fonds mémoriels. Une lente anamorphose à lieu alors, les variations se différencient. De l’aube à l’heure médiane, la lumière s’épanoui. Un renversement s’opère ensuite, l’ombre gagnant petit à petit les heures vespérales, nous fait plonger dans l’abîme de la septième variation nocturne. De plus, ces surfaces picturales se déplient d'heure en heure. Vécus dans tout leur déploiement, ils s’ouvrent à la simplicité. De la spatio-temporalité extérieure émerge, tel un pli porté à incandescence, notre propre spatio-temporalité intérieure, le punctum. Celui-ci est formé d’un unique geste pictural, rouge, peint directement à même le verre. Ce geste, semblable à une source, moment limite du dedans et du dehors, ouvre les espaces picturaux à tout séjour possible. Point de vue se déplaçant avec le spectateur, tache aveugle tout en étant translucide, le geste-source, est le foyer ordonnant la perception des espaces. Il se déplace de l’aube à la nuit d’est en ouest. Mus par le punctum, les fonds mémoriaux sont saisis par leur rythme. Point par le punctum, le spectateur s’ouvre à la recherche du sien propre. Par résonance. Les surfaces picturales, indissociables des verres bombés, forment des espaces spéculaires au pouvoir réfléchissant variable d’heure en heure. Très prononcé à l’aube, le reflet s’estompe aux heures chaudes, presque blanches, pour être plénier la nuit venue, cette dernière variation étant un miroir noir. Induisant un léger état hypnotique, ces surfaces spéculaires ont de tout temps révélé l’invisible, qu’il soit de nature épiphanique ou inconsciente. Les peintres aussi en faisaient usage car ces miroirs, tout en élargissant le champ de vision, dégageaient la perspective, et réduisaient les teintes, ramenant à l’essentiel.   Dans une sorte de basculement, l'espace est redevenu premier.

 

 

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