Discipline : Techniques
mixtes |
Maria Dukers
Les premiers travaux de Maria Dukers étaient des peintures sur verre. Il s’agissait alors d’aplats de couleur franches, horizontaux ou verticaux, réalisés directement à l’acrylique sur le support. Mais, si le principe d’exécution est quasiment resté le même, les matériaux et l’application ont quant à eux sensiblement évolué dans les créations plus récentes. Les œuvres qu’elle nous propose aujourd’hui témoignent d’une belle amélioration. Elles sont l’aboutissement d’un lent travail de maturation qui porte à présent pleinement ses fruits. La première adaptation concerne le support. Remplaçant le verre, le plexiglas a en effet fait son apparition et il tend de plus à s’affirmer non plus en deux mais presque en trois dimensions. Il trouve toujours sa place au mur mais d’avantage comme un bas-relief que comme un tableau. Il offre en outre au volume un meilleur fini et une plus grande légèreté. – On ne peut s’empêcher de penser, par cet aspect, à la volupté produite par les sculptures translucides de Naum Gabo et Antoine Pevsner. Quant à la pureté des lignes et à l’harmonie des proportions, elle nous rapproche des créations du Stijl - d’un Van Doesburg notamment – et fait intervenir l’esprit d’architecte de Maria Dukers, habituée à envisager dans le même temps la structure, la composition, et la magie de la lumière tombant sur des pans bruts ou colorés. La seconde heureuse adaptation venant compléter ce premier aspect concerne la surface de chaque paroi. Là où la peinture était jadis omniprésente, envisagée comme seule texture de recouvrement, le coup de pinceau s’est fait plus discret et le papier calque a fait son apparition. Arborant des teintes rouges ou or, fixé en tout ou en partie, celui-ci se replie parfois légèrement, ajoutant alors une note quelque peu rebelle, insoumise à la géométrie de l’ensemble. Il agit un peu à la manière des panneaux amovibles dans un bâtiment, contribuant à donner à l’espace un aspect ludique ou de liberté. Le tout est réalisé de manière extrêmement sobre, presque minimale et ayant la grande qualité d’éviter toute sécheresse ou toute rigueur trop appuyée. Par ce travail d’épuration, Maria est arrivée à ne garder que l’essentiel. Il s’en dégage une œuvre juste, faisant fi de tout bavardage ou de tout tracé inutile. Magali Parmentier
Installation / vitrine |
2006 - 2007
Jaune Gris, 2007
Or sous carré gris, 2007
Trois Gris, 2007
Sans titre - 2006
Sans titre - 2006
Sans titre - 2006
Photos de |
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