Peintre / Schilder

Philibert Delecluse

  CV   

 

  2011 > 2012

 

  2008 > 2010

 

  2003 > 2005

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Article de presse dans le Vif L’Express du 2 août 2013
par Anne-Françoise MOYSON


"rencontre fortuite"


Le dessin est réaliste, la peinture est soignée et les tableaux racontent de petites histoires qui confinent à l’irréalisme. Tous ses ingrédients nous amènent sur le terrain du nouveau simulationnisme.

Ce courant en art est apparu en 1980. Quelques artistes ont estimé que la « trahison des images » de Magritte (1928) avait eu le temps d’être compris  par le plus grand nombre.

Si les images issues de l’art, communément qualifiées d’illusionnistes mentaient aujourd’hui, elles mentent toujours mais nous sommes prévenus et même complices !

L’art du nouveau simulationnisme ment au public, mais cela lui plait.  Le principe des artistes n’est plus de  « faire avaler des couleuvres » mais de savoir jusqu’où on peut aller trop loin…

Cindy Sherman prend la personnalité de Sophia Loren  et met en scène pour une seule photo tirée d’un film qui n’existe pas. Guillaume Bijl expose  le collier de Leika (la chienne de l’espace) alors que l’animal n’est jamais revenu sur terre ! Et Jacques Charlier  nous présente, en peinture, l’Atomium, avec les pieds dans la mer. Philibert Delecluse joue sur la corde des vraisemblances, l’univers qu’il décrit se situe dans un no man’s land, un décor dans lequel nous avons assez d’éléments pour identifier un endroit où au pire, un type de lieu. « La foret3, « La mer », «un chantier », etc. Mais la surprise peut être générée par le décor lui-même. L’orée d’un bois donne directement sur un centre ville. Un grand chantier bardé de grues et de pelles mécaniques à pris place dans un paysage bucolique comme on en trouve dans les œuvres de Valérius De Sadeleer.

La porte d’un bâtiment à l’architecture hyper moderne s’ouvre sur un terrain vague. Une colonne métallique au milieu des bois.

Si la surprise n’émane pas du paysage, elle viendra alors des personnages qui y figurent : un ours brun, un chien, un sanglier violet, un jeune biche et un homme ensemble sur un radeau.                Dans un autre tableau, un certain nombre de cochons roses sont suivis par une pelle mécanique. Dans un autre tableau encore, un routard rencontre le dieu Saturne.

En fait, le voyageur muni de son inséparable sac à dos est un personnage récurent  dans l’œuvre, et pour cause : ce personnage semble être un vrai touriste qui se promène dans le tableau, plus exactement dans l’univers de la peinture.

S’agissant de savoir jusqu’où on peut aller trop loi dans le mensonge, ce voyageur, qui représente vous, moi, ou l’artiste lui-même est un témoin visible de l’étrangeté.

 Sa présence, « toujours incongrue »  augmente encore le degré de bizarreries alors qu’il est notre interface. Cet univers particulier est le produit du croisement de plusieurs univers :

Philibert Delecluse se sert à la base de photographies qu’il a réalisées lui-même, de reproductions d’images de grands peintres et pour les tableaux de ces dernières années il crée un décor de type « train électriques »  avec des petits personnages issus du même univers. Ces mises en scènes sont alors photographiées pour servir de sujet de base à la peinture. Il s’agit donc d’une image, de l’image, de l’image, dans laquelle vient s’incruster d’autres motifs, d’autres paysages, d’autres images.

Ce type de peinture peut dès lors être qualifié de maniéristes dans le sens le plus noble de terme. L’interprétation du réel côtoie la vision de l’irréel avec la meilleure manière de peindre qu’il soit.

Cet univers onirique est particulièrement narratif mais nous ne connaissons ni le début, ni la fin de l’histoire. À l’instar du voyageur, nous ne faisons que passer dans le tableau à un moment où l’intensité dramatique peut être à son comble.(rencontre avec Saturne, antropophage) Néamoins, toutes ces images sont énigmatiques et le ménagement dans l’ambigüité de ces requis en  suspend, éveille en nous nos propres histoires.  Le déluge, la mort, la nature, la peur, tous ces sujets ontogénétiques trouvent une forme pour le moins originales sous les pinceaux de Philibert Delecluse.

Etienne Tilman  

  

 


2011 - 2012

 


"ombres chinoises"


"femme au balcon"


"face au sanglier géant"


"un couple mal assorti"


"le nouveau monde"


"mer agitée à peu agitée"


"saturne et le vieux pneu"


"la marche des hommes d'affaires"


"la grue"


"la biche dans les fourrés"


au bord du précipice


"les cochons et le buldozer"


"la traversée des enfers"



"la joyeuse sortie"

Artistes de La Communauté Française de Belgique

 

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