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Rino Telaro
Rino Telaro est né dans la région de Naples en 1950. Avec ces oeuvres récentes, je cherche désespérément à me réapproprier mon identité artistique et humaine. Le marché de l'art m'a conditionné à tel point de me faire perdre l'âme de ma recherche. Le marché ou mieux le Bazar de l'art, toujours plus exigeant, me dicte ses règles et ses objectifs. Je suis devenu son manoeuvre. J'ai perdu mon rôle de chercheur et de créateur de la vision du monde. Pour tout cela, merci aux "intellectuels et critiques d'art" au service d'un Dieu marché qui m'a réduit à un simple numéro qui pourrait devenir, un jour, un objet d'échange commercial comme: "une brosse à dents" etc. Du début de mon activité artistique, j'ai toujours essayé d'être moimême et je vous jure que ça été très dur mais je continuerai fortement à le faire. J'avais choisi la liberté et ce choix est désormais gravé à jamais dans mon coeur. Voici l'exigence des ces travaux, l'envie d'ouvrir un nouveau paradigme, un dialogue et un contact humain plus proches et même si l'homme me fait souffrir, je ne m'arrêterai jamais de l'aimer. Rino Telaro
Dès 1966 il initie sa pratique artistique. Sans doute son destin d’artiste fut-il forgé par une toile qu’il avait le loisir de contempler enfant : simplement un point dans les diagonales du tableau intitulé “L’Infini ” de Pablo Picasso. Plutôt que la juger d’un caractère facile Rino Telaro en fut fortement impressionné, il avait découvert l’espace mental de la peinture et de l’art en général. C’est cet espace qu’il a choisi d’aborder à travers la peinture, mais aussi l’installation, la vidéo, la performance, la photo ou le collage… Qu’il s’agisse de propositions politiques, ontologiques ou purement esthétiques, Rino Telaro vise toujours le dévoilement d’un espace ouvert. Aussi observe-t-il quelque contradiction à s’enfermer dans la catégorie de peintre ou même d’artiste. Il s’agit plutôt d’un questionnement qui ne pourrait en aucun cas se refermer ou se figer sur l’une ou l’autre production. A travers ses performances il aura pu tenter d’interférer la dynamique du champ social tandis qu’ailleurs il revisite l’histoire de l’art dans l’œil du ready-made… Il s’agit toujours d’ouvrir une brèche dans les systèmes, jouer de différentiels afin d’en transcender les limites. En termes proprement picturaux Rino Telaro a des accointances profondes avec la ligne. Lignes de fuite aux tracés purs ouvrant les champs du possible, lignes de renversement créant leurs propres profondeurs, lignes polyvoques tandis que les formes s’esquissent en contre-jour. Lignes-signes, visages-lignes, vides, de pure contemplation, dégageant la pensée de tout encombrement suranné, annonciateurs d’une humanité future ou symptomatiques d’une perte d’identité. J-Ph. Goffaux
TELARO a vécu, TELARO a mûri, ce qui lui permet aujourd'hui de présenter des œuvres adoucies tant dans les traits, les couleurs que dans l'idée. Il a retiré l'accessoire et perfectionné son "idée d'ordre". En contemplant un tableau, l'observateur reste perplexe et comprend très vite que l'artiste fait totalement abstraction de la violence et du mal être. Les formes peintes sont, à première vue enfantines mais la communication exprimée entre les différents objets du tableau est intelligente et porteuse d'amour et de calme, tel un regard sur les ondulations des poissons dans un aquarium. TELARO est d'avant garde, les couleurs claires et joyeuses, les traits parfaitement étudiés avant d'être couchés sur la toile, la composition même de l'œuvre prouvent que TELARO est un artiste accompli. Ses trente-cinq années de recherches et de professionnalisme, de lutte contre l'injustice humaine ont abouti à une présentation pure, représentation morale de l'artiste lui-même qui a fait le choix de croire encore que l'homme, au fond de lui, a gardé une part de son enfance. B. SEVERIN
Auteur et témoin
présent de la scène créative de ces dernières années, Rino Telaro
ne veut pas vouloir renoncer à ce qui a toujours caractérisé son
travail qui est propre dans le besoin de s'échapper à l'étiquette
rigoureuse et aux domaines de recherches exclusives.
La démarche employée restait
joyeuse et ironique, préférant développer un discours fortement
articulé dans la progression des séries de travaux. Domenico PAPA
Les
Anges La vie artistique de Rino Telaro est en interaction avec une attitude existentielle. Elle révèle un personnage loin des clichés, à contre-courant, toujours à la recherche d’une nouvelle typologie expressive de la vie. Telaro qui vit depuis des années en Belgique a séjourné longtemps à Londres. Issu de l’humus créatif de cette mégalopole, il a ainsi côtoyé pendant une décennie des artistes venant de toutes les parties du monde. Son travail très contrasté se distingue par une grande hétérogénéité linguistique, glissant de la peinture au body art, en passant ces derniers temps par des expérimentations digitales. Telaro stigmatise les contradictions bourgeoises de l’art, il détourne les idéologies émanant des systèmes politiques et cultuels. Cet artiste atypique, dérangeant et rebelle, ne manque pas d’une certaine intensité lyrique qu’il traite d’une manière élémentaire quasi infantile : il récupère une spontanéité qui envoie à la magie du quotidien. Une série de collage
inspirés par l’archétype de l’ange en témoigne. Série
Collages
Ce thème d’une grande actualité esthétique associé à la problématique des apparences dans la société d’aujourd’hui révèle un imaginaire d’où n’est pas exclue une certaine forme de conceptualisation. Les anges de Telaro sont issus d’illustrations de magazines, d’éléments imprimés et d’images diverses faisant allusion à toutes sortes d’aspects artistiques et historiques actuels. Si l’artiste est sensible aux racines de l’imaginaire et de la mémoire et s’il met en relation les apparences de certaines formes de représentations, il n’exclut pas cependant par les allusions à l’atrocité paradoxale des grands drames sociaux actuels. Alors que les anges sont l’expression d’une iconographie officielle, Telaro souligne, par exemple, la transformation des enfants du Tiers Monde, fragiles et maigres, tournés vers le ciel et la splendeur du vide… L’ange, messager divin thaumaturge personnel, dialogue avec les mythes de l’actualité, évolue dans l’orbite de la constellation des médias, régénère son pouvoir de révélations intérieure surchargé de craintes. « Je suis les anges effrayés », dit cependant le poète Rike qui nous avertit de la nature orageuse de cette réalité cruciale : la peur aussi nous ressemble ! Et Telaro évoque les marginaux, les persécutés, le conformisme et les fausses séductions de l’opulence de notre société utilisés dans les modèles culturels et les clichés faussement « nobles et populaires ». Les grandes icônes de la spiritualité s’unissent aux mensonges transparents de l’univers médiatique dans un tourbillon idéalisant qui s’attaque forcément à l’imagination primaire. Les exorcismes de la vision provoquant provoquent une connotation grotesque, paroxystique dans un mélange à la fois sentimental exprimant une profonde inquiétude. Telaro combine sans discours inutile ces fragments visibles et les assemble dans les pages d’un journal où l’on relit l’histoire des hommes. Il préfigure un regard encore ouvert qui s’élève au-dessus de la scintillante solitude de la destinée humaine.
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Huile sur toile
Acrylique / tecnique mixte sur toile
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et textes présentés sur notre site Web sont soumis aux droits des artistes 
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