Franca RAVET Discipline : Peintre / Schilder |
Empreinte identitaire Au plus près du corps, en ce labyrinthe de rêves et de cauchemars, jusqu’à l’effacement, la mort suspendue plane sur les derniers travaux de Franca Ravet (Arlon, 1957). Si on retrouve toujours le travail par superpositions, à la seringue de paraffine et pigments dans une même distinction retenue de tons et de formes brutes, la syntaxe du signe s’épure dans un beau retour au dessin. Qui plus est, accompagnant cette métamorphose, le support change. Pour cette étude de l’empreinte identitaire – thème de prédilection –, Franca Ravet choisit l’impression numérique sur plexiglas. Le diasec forme une surface de réflexion où s’imprime par transfert cette sorte d’IRM cérébral. Ces arrêts sur images délivrent leurs histoires secrètes et intimes, leurs questions essentielles, où dominent la gamme des noirs et des gris, avec un net recul des pourpres. Ces indéfinissables passages d’ombre, souvent structurés en séquences, nous en disent long sur cet art qui s’affine pour exprimer densément la vie. Message chuchoté, travail sur l’émotion, l’Empreinte identitaire s’exprime aussi en petits formats superbement construits. Par Dominique Legrand « Le Soir » Empreinte identitaire. La quête obstinée de Franca Ravet Dans ses empreintes identitaires, où la même figure, aux métamorphoses subtiles, se répercute sur toile ou sur plexi, Franca Ravet capte la présence humaine. Sur le même support naissent les représentations esquissées et leur effacement progressif. Il s’agit d’une errance fragile mais particulièrement intense. Ainsi les blancs, les gris, les noirs, les rouges délavés se succèdent, s’interpellent et dialoguent solidaires et solitaires, oblitérés parfois de traces et de graphies. Franca Ravet n’affirme pas, mais son errance picturale nous suggère des partitions de vie attachantes, animées d’une vibration temporelle exigeante. En regardant les peintures de Franca Ravet nous sommes dans une transhumance fertile et le mouvement nous habite avec ferveur et empathie. Ces œuvres sont des progressions colorées. Elles ne sont pas fermées, bouclées. Elles questionnent et ouvrent des champs de réflexion. Avec un vocabulaire spécifique, qui au fil des ans, s’enrichit et se décante à la fois, Franca Ravet approfondit sa recherche, loin de toute séduction superficielle. Par Jo Dustin « galerie Libre Cours »
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